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LHPZ. 1Dossier Bien naĂźtre ici > n°116 janvier 2013 Mensuel L E M A G A Z I N E D E S C O S T A R M O R I C A I N S Ă D I T Ă P A R L E C O N S E I L G Ă N Ă R A L ActualitĂ© Rencontre Actions Le Guide Perspectives Rencontre Actions Le Guide Perspectives Budget 2013 maintenir le cap dans un contexte de crise > Page 7 L'entreprise C-Log Ă Pleudihen-sur-Rance > Page 19 DĂ©couverte d'une planĂšte habitĂ©e Ă La Roche-Derrien > Page 21 AssemblĂ©e dĂ©partementale le DĂ©partement, acteur du dĂ©veloppement rĂ©gional > Pages 24 25 Championnats de France de badminton Ă Saint-Brieuc > Page 37 Lâaccompagnement pĂ©rinatal 22 D o ssier 11 15 â M A G A Z I N E Lâaccompagnement pĂ©rinatal Bien naĂźtre ici Photo Thierry Jeandot Thierry Jeandot Chaque annĂ©e, on compte prĂšs de 6 000 naissances en CĂŽtes dâArmor. Depuis quatre ans, un partenariat fĂ©dĂšre les nombreux acteurs qui suivent les futures mamans. Une rĂ©ponse au labyrinthe des accompagnements possibles, et au dĂ©dale des dĂ©marches administratives. Câest aussi la prise en compte du fait quâune grossesse ne se passe pas uniquement dans la partie visible, le ventre. Mais aussi dans la tĂȘte de la mĂšre et du pĂšre. Sommaire 5 10 â Ac tu alitĂ© La ministre des Droits des femmes Ă la rencontre des Costarmoricain-e-s Le Fest-noz au Patrimoine mondial de lâUnesco Budget 2013 maintenir le cap dans un contexte de crise Le prĂ©sident Claudy Lebreton en visite Ă Pontrieux Lancement de la campagne de pĂȘche Ă la coquille Saint-Jacques. Ya dâar brezhoneg ha ya dâan aferioĂč Les entreprises sâaffichent en breton 16 19 â Pers pec tives PrĂšs de 10 000 lycĂ©ens Ă SupâArmor Le chantier naval BorĂ©al Ă Minihy-TrĂ©guier Ă Lannion, Apptom mise sur le âcloud computingâ Lâentreprise C-Log Ă Pleudihen-sur-Rance 20 22 â Renc on tre Ă Ploufragan, la CitĂ© du goĂ»t a faim dâinnovation Les artistes du Boudoir biscornu Ă La Roche-Derrien Adrian Colin, verrier dâart Ă Dinan 23 29 â Ac t ions Investir, câest prĂ©server lâemploi local Session de lâassemblĂ©e dĂ©partementale le DĂ©partement, acteur du dĂ©veloppement rĂ©gional Ăric Gabet assure la police portuaire Ă Saint-Quay-Portrieux et Binic Le Conseil dâarchitecture, dâurbanisme et de lâenvironnement vous conseille Le Brevet dâaptitude aux fonctions dâanimateur Bafa La communautĂ© de communes du pays de BĂ©gard 30 31 â Patr i moine Marcel Cachin, un homme de convictions 32 33 â Por te- parole Lâexpression des groupes politiques du Conseil gĂ©nĂ©ral 4 â Lâimage du mois Lâimage du mois 34 37 â Gu id e Les Amants de Plestin, un projet qui mobilise toute la commune Le Pâtit Cirk, Ă Lannion Peintres et sculpteurs de Bretagne Ă Saint-Brieuc > Les championnats de France de badminton Ă Steredenn 38 39 â DĂ©t en te Recette tarte chibouste aux pommes Jardin en janvier, pense Ă prĂ©parer ton jardin Les mots flĂ©chĂ©s 35 20 16 29 6 17 35 26 Ă dit o 3 > n°116 janvier 2013 ProtĂ©ger nos enfants un enjeu dâavenir Thierry Jeandot Claudy Lebreton PrĂ©sident du DĂ©partement des CĂŽtes dâArmor La protection de lâenfance est un enjeu majeur qui concerne les enfants dâabord, et lâensemble des adultes, non seulement en tant que parents, enseignants, Ă©ducateurs, bĂ©nĂ©voles mais aussi, et surtout, en tant que citoyens. Il sâagit ainsi, Ă mon sens, de la compĂ©tence la plus sensible transfĂ©rĂ©e aux DĂ©partements, et Ă leurs exĂ©cutifs, lors de la premiĂšre vague de dĂ©centralisation de 1982. Notre DĂ©partement Ćuvre, plus largement, pour donner aux enfants les conditions de leur Ă©panouissement. Il a ainsi consacrĂ© un budget de prĂšs de 60 M⏠en 2012 Ă la conduite dâactions de prĂ©vention, par le soutien financier aux familles dans le besoin, les aides aux jeunes en difficultĂ© et le soutien au rĂ©seau des assistants maternels, et de protection Ă travers le placement familial, les Ă©tablissements Ă©ducatifs et le suivi des mesures Ă©ducatives. Câest par la cohĂ©rence et la proximitĂ© de ces interventions que le Conseil gĂ©nĂ©ral permet aux plus de 5 000 familles et 9 000 enfants costarmoricains de retrouver un Ă©quilibre familial et un cadre sĂ©curisant pour bien grandir et sâĂ©panouir. La protection de lâenfance constitue un rempart face Ă la crise et Ă ces situations dâisolement, de dĂ©sarroi, dâincertitude dans lâexercice de la fonction parentale qui peuvent conduire Ă des conditions de risque pour les enfants. Je porte, et je continuerai de porter, une attention particuliĂšre au bien-ĂȘtre et au dĂ©veloppement des enfants. Câest une prioritĂ© pour notre avenir commun. Toute crise, toute Ă©preuve, porte en elle des dĂ©fis quâil faut savoir transformer en Ă©nergie renouvelĂ©e. La pĂ©riode actuelle a ceci dâexaltant quâelle doit nous faire redoubler dâaudace pour lâavenir. 8 Q HĂŽtel du DĂ©partement 9 place du GĂ©nĂ©ral-de-Gaulle CS 42371 22023 Saint-Brieuc cedex 1 contact Le DĂ©partement des CĂŽtes dâArmor CĂŽtes dâArmor le DĂ©partement est sur Facebook version mobile de Q Dinan 7 rue Victor-Schoelcher CS 96370 22106 Dinan cedex TĂ©l. 02 96 80 00 80 Q Guingamp 9 place Saint-Sauveur CS 60517 22205 Guingamp cedex TĂ©l. 02 96 44 85 44 Q Lannion 5 allĂ©e du Palais-de-Justice BP 40728 22304 Lannion cedex TĂ©l. 02 96 04 01 04 Q LoudĂ©ac / Rostrenen 42 boulevard Henri-Castel CS 90427 22604 LoudĂ©ac cedex TĂ©l. 02 96 28 11 01 Q Saint-Brieuc 76 A rue de Quintin CS 50551 22035 Saint-Brieuc cedex 1 TĂ©l. 02 96 60 86 86 Les Maisons du DĂ©partement 44 Photo Thierry Jeandot - DĂ©partement des CĂŽtes dâArmor Saint-Brieuc, jeudi 29 novembre. 14 h 28 Lâimage du mois Explorâemploi, le premier salon dĂ©partemental du recrutement et de la formation continue, se tenait jeudi 29 novembre, au parc des expositions de Saint-Brieuc. Quelque 2 000 visiteurs, jeunes diplĂŽmĂ©s, salariĂ©s en rĂ©orientation professionnelle ou deman- deurs dâemplois, ont pu y rencontrer directement des entreprises dĂ©partementales et rĂ©gionales recrutant dans de nombreux domaines agroalimentaire, banque-assurance, informatique, industrie, etc. Organismes de formation continue et acteurs de lâemploi et de lâinsertion professionnelle Ă©taient Ă©galement partie prenante de cet Ă©vĂ©nement unique en son genre, fruit dâun partenariat entre Ouest-France et le Conseil gĂ©nĂ©ral. 5Trois sapeurs pompiers, formateurs au Service dĂ© - partemental dâincendie et de secours des CĂŽ tes dâArmor, SDIS ont rĂ© di gĂ© un gui de pratique destinĂ© Ă leurs con frĂš res. Charlay Dam blant, Thierry Boul - laire et GĂ© rald Landais ont ainsi vou lu aider tous ceux qui ont embrassĂ© la carriĂšre, volontaires ou profession- nels, et ceux qui prĂ©parent un concours. Formez, dĂ© - montrez, roulez, câest le ti tre du guide, vient combler un manque puisque lâIUT de Poitiers en a fait un outil pour sa for- mation en hygiĂšne, sĂ©curitĂ© et environnement. Editions Papyrus, 29 ⏠tome 1 qcmpompiers Ac tu alitĂ© 5 > n°116 janvier 2013 ECA Faros sâexporte au Japon La sociĂ©tĂ© lannionnaise ECA Faros a vendu pour la premiĂšre fois un simula- teur de vol Ă une compagnie aĂ©rienne japonaise, Starflyer. Le contrat sâĂ©lĂšve âentre 300 000 et 400 000 âŹâ, a indiquĂ© Michel ThĂ©oval, le reprĂ©sentant dâECA Faros au Japon, prĂ©cisant que ce simulateur est dâune âgrande sou- plesse et permet notamment de crĂ©er ses propres scĂ©narios de vols sur des appareils Airbus A320â. ECA Faros, qui emploie 70 personnes, a dĂ©jĂ signĂ© quelque 170 contrats avec des compagnies aĂ©riennes dans le monde. En mĂ©moire dâAlain Gouriou et dâEmile Raoult DĂ©but dĂ©cembre, en lâespace de quelques jours, les CĂŽtes dâArmor perdaient deux hommes qui auront marquĂ©, chacun avec sa personnalitĂ© et ses convictions, la vie dĂ©partementale. Alain Gouriou, maire de Lannion durant prĂšs de 20 ans, dix ans dĂ©putĂ© des CĂŽtes dâArmor, conseiller rĂ©gional, a siĂ©gĂ© 19 ans au sein de lâassemblĂ©e dĂ©parte- mentale, dont il fut vice-prĂ©sident de 1984 Ă 2001. Homme de convictions, toujours Ă lâĂ©coute de ses concitoyens, il laisse une empreinte indĂ©lĂ©bile dans lâhistoire politique des CĂŽtes dâArmor. Quelques jours plus tard, Emile Raoult nous quittait Ă son tour. Conseiller gĂ©nĂ©ral de Belle-Isle-en-Terre de 2001 Ă 2012, cet ancien instituteur, ardent dĂ©fenseur de la langue et de la culture bretonnes, savait Ă merveille conjuguer gentillesse et opiniĂątretĂ©. Lors de sa session du 10 dĂ©cembre, lâassemblĂ©e dĂ©partementale leur a rendu un hom- mage Ă©mu, amical et confraternel. LâĂ©galitĂ© femmes hommes en dĂ©bat Ă Binic Une valeur, un objectif, un droit LâĂ©galitĂ© femmes hom - mes est un com bat de premiĂšre gar de. Pour de nombreuses femmes, notamment en CĂŽtes dâArmor, au-delĂ dâune forte conviction, cette lutte est une deuxiĂšme nature. Peut-on pour autant parler de lâĂ©mer - gence dâun mo dĂšle bre ton ? Najat Val laud- Belkacem, ministre aux Droits des fem mes, Ă©tait trĂšs attendue ce 6 dĂ© - cembre. Elle Ă©tait in vi - tĂ©e par le Conseil gĂ© nĂ© - ral au colloque, ĂgalitĂ© entre les fem mes et les hommes, territoires et dĂ©centralisation, Ă Binic. Dans la salle, 200 per- sonnes, en majoritĂ© des femmes, des responsa bles dâassociations, de col lecti - vitĂ©s, des Ă©lues et Clau dy Lebreton, prĂ©si dent du DĂ© - partement. Pour la mi nis - tre, âDes mesures contrai- gnantes sont nĂ©cessaires car les mentalitĂ©s ne bougent pas. LâĂtat doit montrer lâexemple. Il ne faut plus banaliser les inĂ©- galitĂ©s. Et dĂšs la maternelle, lâĂ©cole doit jouer un rĂŽleâ. Comme la mairie de Rennes et la RĂ© gion, le DĂ©partement a entamĂ© une dĂ©marche pour obtenir le label Ăga litĂ© femmes hommes. Dâautres collectivitĂ©s lui emboĂźtent le pas, profitant dâun âcli- matâ favorable oĂč les rĂ©sis- tances mollis sent, notam- ment dans le domaine de la sĂ©grĂ©gation professionnelle. Câest Annie Junter, titulaire de la chaire dâĂ©tudes sur lâĂ©galitĂ© Ă lâUniversitĂ© de Rennes II, qui ouvre le dĂ©bat âNous devons dĂ©velopper la dĂ©mocratie paritaire, gĂ©nĂ©ra- liser lâĂ©galitĂ© dans toutes les politiques. Car la paritĂ©, un grand chantier, se hĂąte len- tementâ. DaniĂšle Bousquet, prĂ©sidente du Haut conseil de lâĂ©galitĂ© entre les femmes et les hommes, apporte son Ă©clairage de femme enga- gĂ©e de longue date aux cĂŽtĂ©s dâYvette Roudy, ministre de cette mĂȘme cause de 1981 Ă 1986. Cette derniĂšre affirmait que ce combat âest une coa- lition de causes et doit sâorga- niser comme un mouvement syndicalâ. Un colloque ponctuĂ© dâin- terventions remarquĂ©es, comme celle de Bernadette Vanden Driesche, prĂ©sidente de la Maison des femmes, dâexpĂ©riences de collecti- vitĂ©s et dâun intermĂšde culturel fustigeant le voca- bulaire sexiste de la langue de MoliĂšre. ConfĂ©rence disponibles sur rubrique Ă voir / Ă Ă©couter Pour Najat Vallaud-Belkacem, ministre aux Droits des femmes, âLâĂtat doit montrer lâexemple. Il ne faut plus banaliser les inĂ©galitĂ©s. Et dĂšs la maternelle, lâĂ©cole doit jouer un rĂŽleâ. Thierry Jeandot Thierry Jeandot Emile Raoult. Thierry Jeandot Alain Gouriou. Ville de Lannion Sapeurs-Pompiers Un livre qui fera rĂ©fĂ©rence Agir pour le dĂ©veloppement durable Les Costarmoricains, champions du tri des dĂ©chets Le bilan national rĂ©cem- ment publiĂ© par Eco-em - bal lages est plus que flat - teur pour no tre rĂ© gion et, plus particuliĂšrement, pour les CĂŽtes dâArmor. Cha - que Breton a triĂ©, en 2011, 65,3 kg de dĂ©chets mĂ© na - gers, largement plus que la moyenne nationale de 45,2 kg par habitant. Et ce sont les Costarmoricains qui affichent la meilleure performance, avec 73,2 kg, une hausse record de 10 % par rapport Ă 2010. Un rapport âgagnant-ga - gnantâ, puisque les col - lectivi tĂ©s perçoivent des subventions dâEco-em - balla ges en fonction des volu mes de dĂ© chets triĂ©s 11,56 ⏠par habitant en Bretagne, con tre 8 ⏠en moyenne nationale. Ce civisme des Cos tar mo - ricains vient ap porter une nouvelle pierre Ă lâĂ©difice du Plan climat Ă©nergie des CĂŽtes dâArmor, en cours dâĂ©laboration par le DĂ©partement, qui en 2012 a consacrĂ© 1,3 M ⏠au trai- tement des dĂ©chets. 66 Ac tu alitĂ© CĂŽtes dâArmorM A G A Z I N E GrĂące Ă son bassin sportif de 50 m, le parc Aquabaie le plus grand de Bretagne, Ă Saint-Brieuc, fait dĂ©sor- mais partie du programme des grands meetings natio- naux de natation, labellisĂ© par la FĂ©dĂ©ration françai- se de natation. Les perfor- mances exceptionnelles de nos nageurs aux de Londres ont par ailleurs 19-20 janvier Ă Saint-Brieuc Meeting Aquabaie dâArmor redonnĂ© Ă la natation son image de sport aussi com- plet que spectaculaire. Bien sĂ»r, les âGrands » ne seront pas lĂ , mais les organisa- teurs attendent une belle brochette de jeunes cham- pions en devenir, venus de toute la France. Une mani- festation organisĂ©e par le comitĂ© dĂ©partemental de natation, avec le soutien Reconnaissance internationale pour la culture bretonne Le Fest-noz au Patrimoine de lâUnesco Thierry Jeandot Fromages Darley de Saint-Brieuc ag - glomĂ©ration et du DĂ©partement. Ou - verture des portes samedi Ă 12 h 30 ; dĂ©but des sĂ©ries Ă 14 h ; finales Ă par - tir de 20 h 30. Le di - manche ouverture des portes Ă 7 h 30 ; dĂ©but des sĂ©ries Ă 9 h ; finales Ă partir de 15 h 30. EntrĂ©e libre. Programme complet sur Il y a un peu plus dâun an, lâassociation Dastum ras- semblait un groupe de tra vail pour dĂ©poser au mi nistĂšre de la Culture un dossier de candidature auprĂšs de lâUnesco lâorga- nisme culturel des Nations- Unies, afin dâobtenir que le fest-noz accĂšde au rang de âPatrimoine immatĂ©riel de lâhumanitĂ©â. RĂ©uni le 5 dĂ©cembre Ă Paris, le trĂšs sĂ©rieux ComitĂ© intergou- vernemental de lâUnesco rendait un verdict favorable. La nouvelle sâest rĂ©pandue comme une traĂźnĂ©e de poudre Ă travers toute la Bretagne... et bien au-delĂ . TombĂ© quelque peu en dĂ©suĂ©tude aprĂšs la guerre, le fest-noz doit en partie son renouveau, Ă partir des annĂ©es 1950, Ă Loeiz Ropars, lâun des prĂ©cur- seurs de la revitalisation de la culture bretonne. Aujourdâhui, on recense environ 2 500 festoĂč- noz chaque annĂ©e en Bretagne, rassemblant plus de 700 000 per- sonnes, avec cette parti- cularitĂ© dâattirer toutes les gĂ©nĂ©rations⊠sans compter les innom- brables manifestations organisĂ©es par la diaspora bretonne en France et Ă lâĂ©tranger. Des chiffres qui valent tous les discours⊠et cette reconnaissance de la communautĂ© internatio- nale. Des goĂ»ts et des terroirs Un site pour savourer la Bretagne La Chambre dâagricul- ture de Bretagne a mis en ligne un nouveau site intitulĂ© âSavourez la Bretagneâ. On y trouve des donnĂ©es chiffrĂ©es, des informations variĂ©es sur lâagriculture bretonne, notamment sur les pro- duits qui apportent une plus-value Ă la produc- tion agricole de la rĂ©gion et la valorisent en termes dâimage. Y sont listĂ©s des centaines de producteurs dont la qualitĂ© des produits les propulse sur le devant de la scĂšne de lâexcellence en matiĂšre alimentaire et gustative, Ă lâinstar de la fromagerie Darley, Ă Ruca photo. On y trouve Ă©gale- ment lâagenda des Ă©vĂ©ne- ments se dĂ©roulant dans MĂ©moires du GouĂ«t et du LĂ©guĂ© Lâassociation Le Signet, qui fĂ©dĂšre des fĂ©rus dâhistoire, a rĂ©cemment publiĂ© un nouvel ouvrage dans la collection MĂ©moires en images. Sous le titre La vallĂ©e du GouĂ«t, le port du LĂ©guĂ©, ce livre nous embarque dans une promenade trĂšs richement illus- trĂ©e 200 cartes postales et documents anciens Ă travers le temps, de lâembou- chure du GouĂ«t au port du LĂ©guĂ©. On y redĂ©couvre, entre autres, de vieux moulins Ă eau, les ouvrages ferroviaires dâHarel de la NoĂ«, les mines de plomb de TrĂ©muson, Quintin, ancienne capi- tale de la âtoile Bretagneâ... et bien sĂ»r toutes les activitĂ©s portuaires pĂȘche, commerce du port briochin. Editions Alain Sutton, 21 âŹ. Le nouveau CD de Pat OâMay Faut-il encore prĂ©senter Pat OâMay ? Oui, sans modĂ©ration. Ce guitariste, dont la musique nâa pas pris une ride, a du sang irlandais dans les veines, mais a choisi de vivre en Bretagne . FidĂšle Ă ses ori- gines, il a sorti un nouvel album en dĂ©cembre. Celtic Wings a Ă©tĂ© enregistrĂ© en Bretagne et outre Manche. Et pas nâimporte oĂč, puisque le CD a Ă©tĂ© mas- terisĂ© dans les cĂ©lĂšbres studios dâAbbey Road oĂč enregistraient les Beatles et qui donnĂšrent leur nom Ă un de leurs albums. La musique de Pat OâMay est toujours un mix de rock, de mĂ©tal et de musiques traditionnelles celtiques, arabes et mĂȘme chinoises. Il nous pro- pose des duos avec Alan Stivell, Martin Barre de Jethro Tull, James Wood dâExca- libur, Moya Brennan et Jonathan Noyce dâArchive. Bref, que des pointures ! > 02 96 45 77 02 Ultimo a dĂ©mĂ©nagĂ© Dans le magazine n° 115 du mois de dĂ©cembre, lâadresse dâUltimo est erro- nĂ©e colonne de gauche page 14, dans la rubrique Dossier. En effet, lâasso- ciation dâaide alimentaire nâest plus domiciliĂ©e Ă LâHermitage-Lorge mais Ă La Harmoye, au lieu-dit Le GaratouĂ©. > 02 96 73 85 07 les exploitations ou sur les marchĂ©s. Une rubrique dĂ©livre des recettes gour- mandes et enfin, si vous cherchez un produit ou un secteur gĂ©ographique prĂ©- cis, un moteur de re cher - ches vous guide. Un site attractif qui fourmille dâin- formations trĂšs utiles. Thierry Jeandot Lâa Sig de a pu o la M i l d du LĂ©guĂ©ce livre nous 700 000 Bretons participent chaque annĂ©e Ă ces fĂȘtes dont la particularitĂ© est de renforcer les liens entre gĂ©nĂ©rations. 7Ac tu alitĂ© 7 > n°116 janvier 2013 DĂ©bat dâorientations budgĂ©taires 2013 Tenir le cap dans un contexte de crise Sandie crampon Thierry Jeandot Thierry Jeandot Heureux habitants du TrĂ©gor, petits et grands quâattendez-vous pour aller jouer ? GrĂące Ă la lu - dothĂšque, rien que des jeux, pour les petits, les ados et les adultes. Eh bien oui, Cavan lâa fait et 200 personnes la frĂ©quentent chaque semaine. Le nouveau local, ouvert en octobre, fonc- tionne comme une biblio- thĂšque puisquâon peut Lundi 10 dĂ©cembre, lâas- semblĂ©e dĂ©partementale sâest rĂ©unie pour le dĂ©bat dâorientations budgĂ©taires. Cet exercice obligatoire a pour finalitĂ© de prĂ©senter aux Ă©lus la situation des finances dĂ©partemen- tales et les grandes lignes du budget 2013 qui leur sera proposĂ© en janvier. Dans le contexte de crise auquel nâĂ©chappent pas les CĂŽtes dâArmor, âNous prĂ©parons notre cinquiĂšme budget de criseâ, a annon- cĂ© le prĂ©sident Claudy Lebreton. Les recettes du DĂ©partement stagnent, alors que les dĂ©penses de solidaritĂ©s vont augmen- ter de 2 Ă 3 %. Elles mobi- lisaient dĂ©jĂ , en 2012, 52 % 248 M ⏠du budget de fonctionnement de la col- lectivitĂ©. Dans ce domaine, vĂ©ritable cĆur de mĂ©tier du DĂ©partement, ce der- nier entend continuer de jouer son rĂŽle moteur, en assumant ses enga- gements au service des Costarmoricains les plus fragilisĂ©s. Il a par ail- leurs annoncĂ© un recen- trage de ses actions sur ses grandes prioritĂ©s la jeunesse et lâĂ©ducation, le service public dĂ©par- temental, lâemploi et la cohĂ©sion sociale, la ruralitĂ© et enfin, lâamĂ©nagement numĂ©rique du territoire. Pour exemple, le plan plu- riannuel dâinvestissements dans les collĂšges publics 200 M ⏠sur la pĂ©riode 2010-2018, reprĂ©sentera 18 M ⏠de travaux cette annĂ©e. Dâautres points essentiels concernant notamment lâamĂ©na- gement numĂ©rique, les transports et la jeunesse, ont Ă©tĂ© abordĂ©s lors de la session du 29 novembre lire en pages 24 â 25. y emprunter les jeux. La population concernĂ©e est celle de la communautĂ© de communes du Centre- TrĂ©gor, grĂące Ă la camion- nette Ludomobile 1 500 jeux, qui sillonne le ter- ritoire. Câest Pierre-Yvon TrĂ©mel qui avait lancĂ© lâidĂ©e, devenue rĂ©alitĂ© grĂące Ă des fonds europĂ©ens, la Caf, le LudothĂšque du TrĂ©gor Pour le plaisir de tous TraumatisĂ©s crĂąniens une adresse Ă Saint-Brieuc Un groupe dâentraide mutuelle Gem dĂ©diĂ© aux traumatisĂ©s crĂąniens a ouvert au 20 rue de GouĂ©dic Ă Saint- Brieuc. Ti Kenwaller, câest son nom, veut dire maison de la complicitĂ©. NĂ© au mois dâoctobre, Ă lâinitiative de lâAsso- ciation des familles de traumatisĂ©s crĂąniens AFTC22, ce Gem a pour but de permettre aux personnes traumati- sĂ©es crĂąniennes de rĂ©crĂ©er des liens sociaux grĂące Ă diffĂ©rents ateliers autour de la photo, de la peinture, du scrabble, etc. FinancĂ© par lâAgence rĂ©gionale de santĂ©, il est le 2e lieu de ce type en Bretagne, avec Brest. > 02 96 63 03 77 tikenwaller Les Chevaliers de la coquille ont leur mĂ©daille La ConfrĂ©rie des chevaliers de la coquille Saint-Jacques fĂȘte son 25e anniversaire en faisant frapper une mĂ©daille de la Monnaie de Paris Ă ses couleurs. 5 000 mĂ©dailles en alliage cuivre-mĂ©tal sont mises en vente depuis le 21 dĂ©cembre. âCâest un objet de collectionâ, souligne Patrick Levard, le prĂ©sident de lâassociation. La mĂ©daille de la confrĂ©rie est en vente 2 ⏠à lâassociation, 22 quai Chanoine- Guinard, 22190 PlĂ©rin. > 02 96 33 75 78 CĂ©cile Duflot sollicite Claudy Lebreton âLe risque de fracture numĂ©rique est celui dâune France Ă deux vitessesâ. Câest ainsi que sâest exprimĂ©e CĂ©cile Duflot, ministre de lâEgalitĂ© des Terri- toires et du Logement, en confiant une mission Ă Claudy Lebreton, prĂ©sident de lâAssemblĂ©e des DĂ©partements de France ADF. Cette mission de rĂ©flexion et de prospective portera sur les impacts du numĂ©rique sur lâĂ©galitĂ© des territoires. Claudy Lebreton remettra un rapport dâĂ©tape Ă la ministre en fĂ©vrier, et rendra son rapport final en avril prochain. Nouveau groupe scolaire Ă PlĂ©dran Une rĂ©alisation exemplaire Neuf classes de primaire, cinq de maternelle et deux âclasses soupapesâ, un es- pace informatique, une mĂ©diathĂšque, deux salles pour les enseignants, une garderie... Le tout rĂ©pondant aux normes BBC bĂątiment basse consommation. Le groupe scolaire Maria- et-Maurice-Letournier de PlĂ©dran a Ă©tĂ© officiel- lement inaugurĂ© le 24 novembre, en prĂ©sence de la maire, Maryse Raoult, et de nombreux Ă©lus rĂ©gio- naux et dĂ©partementaux. LâĂ©cole, qui accueille prĂšs de 400 Ă©lĂšves, constitue aujourdâhui une rĂ©fĂ©- rence de par sa taille et sa conception 80 % de la structure et des façades sont en bois. CoĂ»t de lâopĂ© ration 5 M âŹ, dont une subvention dĂ©par- tementale de 150 000 âŹ, dans le cadre du contrat de territoire signĂ© avec Saint-Brieuc agglomĂ©ra- tion, un contrat dans le quel le DĂ© part ement consacre 1 M ⏠aux in vestisse ments scolaires. Enfin, Christine Orain, con seillĂšre gĂ©nĂ©rale du canton et vice-prĂ©sidente du DĂ©partement, a tenu Ă souligner la dĂ©marche de la municipalitĂ© qui a, sur ce chantier, rĂ©servĂ© plus de 3 000 h de travail Ă des personnes en insertion. Le DĂ©partement recentre ses actions sur ses grandes prioritĂ©s jeunesse et Ă©duca- tion, service public dĂ©partemental, emploi et cohĂ©sion sociale, ruralitĂ© et amĂ©nagement numĂ©rique du territoire. DĂ©partement et la RĂ©gion. Lâassociation, qui fonctionne avec des bĂ©nĂ©voles, joue un rĂŽle social loin dâĂȘtre nĂ©gli- geable en milieu rural. 7 rue Jean Monnet, Cavan > 02 96 35 99 11 ou 06 03 96 22 85 Thierry Jeandot 88 Ac tu alitĂ© CĂŽtes dâArmorM A G A Z I N E Accueil de jour Alzheimer en Centre-Bretagne Quatre comitĂ©s intercommunaux dâentraide se sont associĂ©s, MaĂ«l- Carhaix, Bourbriac, Callac et Quintin, pour mettre en place un accueil de jour itinĂ©rant. Ce service sâadresse aux personnes atteintes de la mala- die dâAlzheimer qui sont accueillies un jour par semaine dans leur sec- teur. Une initiative cofinancĂ©e par le DĂ©partement et la CNSA Caisse nationale de solidaritĂ© pour lâauto- nomie. Des ateliers sont proposĂ©s, aussi bien manuels quâintellectuels. Cela permet un rĂ©pit aux aidants, le plus souvent des parents proches. Pour plus dâinfos - dates, lieux - , sâadresser dans les mairies des communes concernĂ©es. Une web-tv en pays de Moncontour Ils sont cinq, ĂągĂ©s de 14 Ă 15 ans, et nâont peur de rien, surtout pas dâune camĂ©ra. Paul-Henri et François-Arthur Dieulesaint, Maxime Pailloux, Sullivan CzĂ©glĂ©di et Jimmy Ulriades ont créé leur junior association Ă Moncontour il y a un an. RĂ©sultat une web-tv âLa tĂ©lĂ© de chez vousâ, qui nâa rien Ă envier Ă ses grandes sĆurs magazines, reportages, interviews... Le tout prĂ©sen- tĂ© avec humour par un prĂ©sentateur lĂ©gĂšrement dĂ©jantĂ©. Leur site est Ă©galement plein dâinfos, de courts mĂ©trages, de films et de jeux. Ne vous mĂ©prenez pas cette web-tv sâadresse aussi bien aux adultes quâaux ados. Allez y faire un tour. Ces cinq-lĂ mĂ©ritent de faire le buzz. Le pays de Dinan 2012 Dans la version 2012 du Pays de Dinan, plusieurs articles sont consacrĂ©s Ă Jean Cordelier, de son vrai nom Charles Poirier, un Ă©crivain qui prit le nom du lycĂ©e de Dinan quâil frĂ©quenta, pour signer ses ouvrages. On fĂȘte cette annĂ©e lâanniversaire de sa naissance. Lâhomme est dĂ©cĂ©dĂ© en 1980. Le montant de la souscription 30 ⏠est Ă envoyer Ă lâadresse suivante ajouter 6 ⏠de port. Le pays de Dinan 20 rue Waldeck-Rousseau - BP 16362 22106 Dinan cedex > 02 96 39 04 65 Thierry Jeandot Thierry Jeandot Le DĂ©partement met ac - tuellement en place un Plan de prĂ©vention du bruit dans lâenvironnement PPBE, qui fait suite Ă lâĂ©labora- tion par les services de lâĂtat de cartes de bruits sur les routes. Trois routes dĂ©partementales sont con - cernĂ©es la RD 700 entre la RN 12 Ă Saint-Brieuc et Plaintel- Malakoff, la RD PrĂ©vention du bruit sur les routes dĂ©partementales Donnez votre avis sur 712 rocade urbaine de Saint- Brieuc entre BrĂ©zillet et Le Carpont, la RD 786 entre la RN 12 Ă PlĂ©rin et Pordic. Ce PPBE fait lâobjet dâune consultation du pu blic jus quâau 8 fĂ©vrier. Vous pouvez ainsi rĂ©agir sur no- tre site internet, rubrique âLâa mĂ©nagement du ter- ritoireâ, oĂč sont consul- tables les piĂšces du dossier. Lâensemble des rĂ©actions sera joint au document fi - nal du PPBE. PossibilitĂ© Ă©galement de participer Ă cette consultation en se rendant au Conseil gĂ©nĂ©- ral, 9 place du GĂ©nĂ©ral-de- Gaulle Ă Saint-Brieuc. / LâamĂ©nage- ment du territoire Les trophĂ©es de Relais habitat 22 ont Ă©tĂ© remis, lors dâune cĂ©rĂ©monie, le 16 novembre Ă Pordic. DotĂ© de 18 000 âŹ, ce con - cours a distinguĂ© neuf laurĂ©ats dans trois catĂ©- gories. Dans la catĂ©gorie âprojets in novants portĂ©s par des entreprisesâ, le premier prix est revenu Ă lâentreprise Tycoat pour la construction dâune mai- son passive et Ă©cologique Ă Lannion. Dans la catĂ©- gorie âqualitĂ© de lâhabitat dans le logement locatif conventionnĂ©â, le premier prix est remportĂ© par CĂŽtes dâArmor Habitat, prĂ©sidĂ© par Jean-Jacques Bizien photo, pour une opĂ©ra- tion de 15 logements loca- tifs passifs Ă Ploufragan. Enfin, dans la catĂ©gorie âqualitĂ© de lâhabitat dans lâaccession Ă la propriĂ©tĂ©â, le premier prix revient Ă Jean-Yves Dano, pour une maison passive au Merzer. Des bateaux aux algues Ă Pontrieux Une visite trĂšs marine Au programme du prĂ©- sident du DĂ©partement, un dĂ©placement Ă Pontrieux le 15 novembre. Sur le port, quelques plaisanciers prĂ©- parent leur bateau pour lâhiver. Yves Le MouĂ«r, maire de la commune, et Vincent Le Meaux, conseiller gĂ©nĂ©- ral du canton, expliquent Ă Claudy Lebreton le pro- jet pour le port Ă lâhorizon 2014. Le DĂ©partement, pro - priĂ©taire de 17 ports dont celui-ci, en a dĂ©lĂ©guĂ© la ges tion Ă la Chambre de commerce et dâindustrie. Mais Ă Pontrieux, la com- mune a pour objectif de sĂ© - parer plaisance et com - merce, en prenant Ă sa char - ge la partie plaisance. Des amĂ©nagements sâavĂš rent en effet nĂ©cessaires pour mieux accueillir les usagers et en attirer de nouveaux. Le prĂ©sident sâest ensuite rendu dans lâentreprise Biotechmarine, du groupe Roullier. Trente personnes travaillent sur ce site. Ă par - tir dâalgues marines conte- nant des principes actifs, cette sociĂ©tĂ© Ă©labore des produits quâelle vend en - suite Ă lâindustrie cosmĂ©- tique. PrĂšs de 95 % des al - gues proviennent de BrĂ©hat oĂč poussent 800 va riĂ©tĂ©s. Ici, les techniciens chimistes traitent 30 sortes dâalgues Un technicien de Biotechmarine explique Ă Claudy Lebreton et Vincent Le Meaux le processus de fabrication des extraits dâalgues destinĂ©s Ă lâindustrie cosmĂ©tique. Thierry Jeandot fraĂźches qui, une fois lavĂ©es et triĂ©es, sont broyĂ©es et fil- trĂ©es. Le liquide extrait est analysĂ© sur le plan bactĂ©- riologique. Dans nos rĂ©gions Ă fort mar nage, les algues re - gor gent de minĂ©raux et dâoligo-Ă©lĂ©ments. PrĂšs de 200 tonnes transitent par Biotechmarine qui vend Ă 30 distributeurs dans le monde entier. La France est une rĂ©fĂ©rence pour ces produits. TrophĂ©es de Relais habitat 22 CĂŽtes dâArmor Habitat primĂ© 9Ac tu alitĂ© 9 > n°116 janvier 2013 Coquilles Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc Les pĂȘcheurs invitĂ©s Ă prĂ©lever moins L a nouvelle est tombĂ©e en pleine session de lâas- semblĂ©e dĂ©partementale, le 29 novembre 139 em - plois supprimĂ©s chez Al ca - tel-Lucent Ă Lannion 1 430 en France ; 5 500 dans le monde. Ă travers le vo - te dâune motion de sou - tien aux sa lariĂ©s et Ă leurs familles, le DĂ© par tement a unani mement soulignĂ© lâimportance stratĂ©gique du maintien de cette filiĂšre dâavenir. SalariĂ© dâAlcatel- Lucent et conseiller gĂ©nĂ©ral de Ples tin-les-GrĂšves, AndrĂ© CoĂ«nt photo est intervenu âEn 30 ans, jâai connu 10 plans de licenciements, rien nây fait. Le cercle vertueuxâ conti - nue. Un emploi en moins en Fran ce, câest un emploi de plus en Chine, oĂč lâentreprise a bradĂ© son savoir-faire. De - puis le rachat par Alcatel en 2006 du fonds de pensions amĂ©ricain Lucent, ce dernier a pompĂ© Alcatel jusquâau dernier sou, a pris le pouvoir et applique allĂšgrement sa politique libĂ©rale. Si rien nâest Le 26 novembre avait lieu le coup dâenvoi de la pĂȘche Ă la coquille Saint-Jacques sur le gisement principal de la baie de Saint-Brieuc. Cette saison, les 215 ba - teaux titulaires dâune li - cence peuvent prĂ©lever 3 500 tonnes du prĂ©cieux mollusque, jusquâau mois de mars. Ce quota, Ă©tabli par Ifremer Ă la deman - de des pĂȘcheurs, est en bais se par rapport aux an - nĂ©es prĂ©cĂ©dentes il Ă©tait de 4 500 tonnes lâannĂ©e derniĂš re. La raison ? Une mau vaise reproduction observĂ©e ces trois ou quatre derniĂšres annĂ©es. Selon Ifremer, le stock immĂ©dia- tement exploitable serait ainsi de 15 600 tonnes cette annĂ©e, contre 19 330 ton - nes en 2009. Lâobjectif des quo tas - qui sont un avis des scientifiques et non une obligation faite aux pĂȘcheurs - est de prĂ©server la ressource sur un gise- ment qui demeure le plus productif au niveau natio- nal. Raison pour laquelle la pratique de cette pĂȘche est extrĂȘmement rĂ©glementĂ©e. Les coquilles capturĂ©es ne doivent en effet pas ĂȘtre infĂ©rieures Ă 10,2 cm et les bateaux ne sont autorisĂ©s Ă pĂȘcher que deux jours par semaine, Ă raison de trois quarts dâheure par sortie. CĂŽtĂ© dĂ©bouchĂ©s, environ 40 % des coquilles dĂ©barquĂ©es sont com- mercialisĂ©es entiĂšres et vivantes, et 60 % le sont sous forme de noix fraĂźches et surgelĂ©es *. fait pour protĂ©ger lâindustrie des tĂ©lĂ©coms en France et en 139 licenciements chez Alcatel-Lucent Ă Lannion AndrĂ© CoĂ«nt et le DĂ©partement rĂ©agissent Le diagnostic social est en ligne Le DĂ©partement est Ă lâinitiative dâun diagnostic social des CĂŽtes dâArmor, consultable en ligne. Cartographies, donnĂ©es statistiques sociales et dĂ©mographiques, Ă©volu- tions de tendances dans le contexte rĂ©gional et national⊠sont dĂ©sormais accessibles. Si ce document de rĂ©fĂ©rence a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour bĂątir le prochain SchĂ©ma dâaction sociale, il nâen constitue pas moins une mine dâinformations prĂ©cieuses sur le dĂ©partement. les_cotes_darmor/les_chiffres_cles Livre SĂ©galotti le foot et le foncier Cette terre porte mal- heur, le dernier opus de Bruno SĂ©galotti, a deux hĂ©ros et deux credo, le foot et lâattachement Ă la terre familiale. Mine de rien, voilĂ un polar qui aborde quelques thĂšmes bien dans lâesprit de notre temps, tels la voracitĂ© de certains promoteurs immobiliers ou le grignotage galopant des terres agricoles. Bonne nouvelle on peut ne pas ĂȘtre historien du foot, et se laisser embarquer par cette intrigue bien ficelĂ©e. Edition Astoure, collection Ouest et compagnie, 10 ⏠Fiat Lux reconnue dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral La culture est souvent considĂ©rĂ©e comme un supplĂ©ment dâĂąme, surtout en pĂ©riode de crise, mais les intermittents du spectacle ne sont pas Ă lâabri des tempĂȘtes. Certaines compagnies de théùtre, comme Fiat Lux, sont reconnues dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et donc habilitĂ©es Ă recevoir des dons de particuliers ou dâentreprises. Cette dĂ©marche, qui donne droit Ă une rĂ©duction dâimpĂŽt, permet de soutenir la crĂ©ation artistique. > 02 96 33 70 72 Ce mois-ci sur Europe, que nous restera-t-il ? Le social ?â. * Source CĂŽtes dâArmor dĂ©veloppement Le quota de pĂȘche pour cette saison est de 3 500 t, en baisse par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, en raison dâune diminution du stock exploitable. Saint-Brieuc Ouverture dâune pharmacie humanitaire LâAdalĂ©a, association dĂ© - partementale sâadressant aux plus fragilisĂ©s, a ouvert, en septembre der nier, une pharmacie humanitaire dans ses lo caux du 50 rue de la Cor derie Ă Saint-Brieuc. Cette pharmacie, la deu- xiĂšme en Bretagne aprĂšs Rennes, sâadresse aux plus dĂ©munis, le temps quâils puissent bĂ©nĂ©ficier de la couverture maladie uni- verselle complĂ©mentaire. Une pharmacienne bĂ©nĂ©- vole en assure le fonction- nement et vient complĂ©ter le point accueil santĂ© exis- tant, oĂč interviennent dĂ©jĂ un mĂ©decin bĂ©nĂ©vole pour les consultations, une infir- miĂšre et une psychologue. La pharmacie est agréée par lâAgence rĂ©gionale de santĂ©. Les mĂ©dicaments sont com- mandĂ©s Ă la pharmacie humanitaire internationale, basĂ©e Ă NĂźmes. AdalĂ©a 50 rue de la Corderie > 02 96 68 30 50 l- d lâ it Thierry Jeandot Thierry Jeandot Thierry Jeandot 1010 Ac tu alitĂ© CĂŽtes dâArmorM A G A Z I N E 1 tredeog arbitre 2 gourdon entraĂźneur 3 astenn extension 4 portezañ gopr portage salarial 5 elfenn Ă©lĂ©ment 6 diorren dĂ©velopper 7 kannadour ambassadeur 8 unvanekaat uniformiser Ă MĂ»r, PlĂ©rin ou Ploufragan, les entreprises sâaffichent en breton Ya dâar brezhoneg ha ya dâan aferioĂč Promouvoir ou travailler en breton câest ce que propose la charte âYa dâar brezhonegâ qui compte, dans le dĂ©partement, 110 signataires dont une quarantaine dâentreprises. Les directeurs de Koroll Sonorisation, Talorig et du Centre de formation Bretagne Henri GuĂ©rin expliquent leur dĂ©marche. Ofis ar brezhoneg Thierry Jeandot Divyezhek eo panelloĂč stal nevez Koroll en Mur. Philippe Guillo o sinañ Ya dâar brezhoneg gant Lena Louarn. Georges Delaunay, rener Talorig. âSkeudenn Breizh. Ret eo profitañ diouti ha difenn anezhi.â Setu pezh a lĂąr Sylvain Reminiac, rener Kreizenn stummañ Breizh Henri GuĂ©rin en Sant- Brieg. Evit Kevre Breizh ar Vell-droad e labour ar greizenn stummañ dre sevel stajoĂč evit ar câhoa- rierien, an tredeoged 1, ar câhourdonerien 2, an dud a-youl-vat. E 2003 e oa bet sinet gant Sylvain Reminiac an emglev Ya dâar brezhoneg ; gant an oberennoĂč astenn 3nevez emañ adarre o soñjal e plas ar brezhoneg er grei - zenn stummañ. Pâeo bet degemeret enni en deus merzet Georges Delaunay, diouzhtu, ar skritellig âAccueil â Dege - merâ en ur vont-e-barzh. Rener Talorig eo Georges Delaunay, un embrege- rezh portezañ gopr 4 savet en Plerin e 2009. Anat e oa dezhañ sinañ Ya dâar brezhoneg. âKendrecâhet on eo a-bouez, emezañ, en un doare personel hag evit an aferioĂč ivez. Ar yezh nâeo ket hepken un afer a sevena- dur. War dachenn ar mar- keting e sikour ar yezh dâen em lecâhiañ er rannvro dre berzh un elfenn 5 identelezh kreñv. Prouiñ a ra emaomp o labourat er vro ha pratikoĂč zo meump tizhet a-druga- rez da Ya dâar brezhoneg.â Laouen vije an embrege- rerien ivez e vije diorroet 6 Ya dâar brezhoneg evel ur rouedad aferioĂč. Divyezhek eo kartennoĂč- bizit Georges Delaunay un tu e galleg hag an eil tu e brezhoneg. Pa en em gin- nig eo boazet rener Talorig da reiñ ur gartennig. Ha gant div yezh warni e sav ar gomz diwar se alies a-raok kregiñ ar busi- ness. Memes tra a câhoar- vez gant Philippe Guillo, rener Koroll Sonorisation, sinet gantañ an emglev e miz Du. âNeuze e câhallomp kontañ pelecâh emaomp, en Mur, nepell eus ar ve - venn etre ar brez- ho neg hag ar gal - laoueg,â eme- zañ. Krouet e oa bet Koroll Sono - risation e 2005. âWar an dachenn sevenadurel e la - bouromp, a dis- pleg Philippe Guillo, evit servij sevenadur Breizh alies. Evidomp eo bet naturel lakaat ar brezhoneg war wel en hor savadurioĂč nevez.â Kement zo bet graet gant Koroll, da skouer gant ur panell 35 metr hed a-us dâan hent broadel 164, mâeo bet kinniget ganti sinañ Ya dâar brezhoneg. Ar sport a câhall bezañ kannadour 7 ur vro, e vez lĂąret. Kannati Breizh ar Vell-droad e câhallfe bezañ Kreizenn Henri GuĂ©rin neuze. âE miz Mae e teuio ar câhlub Paris FC, a gont Sylvain Reminiac. Câhoant am eus o defe eñvorennoĂč diankouaus eus o staj e Breizh. Pa vez unvanekaet 8 ar bed, ne câhall ket ar staj- se bezañ nâeus forzh peseurt staj e nâeus forzh peseurt lecâh. Sellet ouzh ar mor pe ar brezhoneg a zo ken pouezus evit tizhout ar pal-se.â StĂ©phanie Stoll Ofis ar brezhoneg > >Consultez la versionConsultez la version française de cet article 11D o ssier > n°116 janvier 2013 Pages 11 / 12 / 13 âą Lâaccompagnement pĂ©rinatal Bien naĂźtre ici lâaccompagnement pĂ©rinatal âą Entretien prĂ©natal prĂ©coce Pour un suivi adaptĂ© Ă chacune Pages 14 / 15 âą Parcours maternitĂ© Comment y voir plus clair âą Suivi prĂ©natal Sâadapter Ă chaque situation âą Alain GuĂ©guen vice-prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral Chaque annĂ©e, on compte prĂšs de 6 000 naissances dans notre dĂ©partement. Depuis 2009, un partenariat fĂ©dĂšre les diffĂ©rents acteurs du territoire menant des actions auprĂšs des futures mĂšres. Une rĂ©ponse au labyrinthe des accompagnements possibles et au dĂ©dale des dĂ©marches administratives. Câest aussi la prise en compte du fait quâune grossesse ne se passe pas uniquement dans la partie visible, le ventre. Mais aussi dans la tĂȘte de la mĂšre et du pĂšre. D o ssier 11 Lâaccompagnement pĂ©rinatal Bien naĂźtre ici RĂ©dac tion VĂ©ronique Rolland Photographies Thierry Jeandot Si lâannonce dâune grossesse et les mois qui suivent sont gĂ©nĂ©ralement vĂ©cus de façon trĂšs positive, ils peuvent Ă©galement susciter des questionnements et du stress, surtout lors de la premiĂšre grossesse, relĂšve Franck Kermeur, directeur dĂ©partemental de la Caisse primaire dâassurance-maladie CPAM. Câest pourquoi, avec les autres acteurs du dĂ©partement partageant cette prĂ©occupation, nous nous sommes rapprochĂ©s afin dâĂ©laborer un dispositif spĂ©cifiqueâ. CPAM, Conseil gĂ©nĂ©ral, Caisse dâallocations familiales Caf, MutualitĂ© sociale agricole MSA et RĂ©seau pĂ©rinatal ont dĂšs lors dĂ©fini les modalitĂ©s dâun accompagnement plus cohĂ©rent et surtout plus efficace. Outre la mise en place de sĂ©ances dâinformation sur le parcours maternitĂ© ⊠â Des rĂ©unions d'information sont proposĂ©es aux futurs parents, comme ici, Ă Lannion. 12et de lâentretien prĂ©natal, divers documents et guides dâaccompagnement concernant les dĂ©marches admi- nistratives et le suivi mĂ©dical ont Ă©tĂ© mis en Ćuvre. Co-construits, ces supports offrent une articulation plus naturelle, tout en permettant Ă chaque institution de garder son champ de compĂ©tences. Une nĂ©cessitĂ© dâautant plus forte que lâon a estimĂ© quâune femme enceinte recevait 7 kg de documents officiels ! âNous avons donc condensĂ© et regroupĂ© les informa- tions pour quâelles soient moins dispersĂ©es, poursuit Franck Kermeur. Mais la coordination entre les diffĂ©rents organismes nous permet Ă©galement de mieux connaĂźtre le champ de compĂ©tences de chacun et dâorienter plus aisĂ©ment les personnes que nous accueillons vers le bon interlocuteurâ. Un point de vigilance particulier ce dispositif doit fonctionner pour tous. En la matiĂšre, les publics les plus vulnĂ©rables Ă©tant difficiles Ă mobiliser, lâeffort sâoriente davantage dans leur direction. âPour ces publics, les meilleurs travaux ont montrĂ© que pour rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s sociales de santĂ©, il est indispensable dâinvestir dans lâaccompagnement de la grossesse et lâaccueil du jeune enfant, note Franck Kermeur. Câest dâautant plus crucial que câest le moment oĂč tout se joue. Si on veut vraiment que la famille accompagne lâenfant dans les meilleures conditions, il faut donc ĂȘtre prĂ©sent dĂšs les premiers instantsâ. Permettre un environnement favorable Mobiliser les familles en leur faisant prendre conscience quâelles sont elles-mĂȘmes actrices, tel est le pari de lâaccom- pagnement pĂ©rinatal. âAuparavant, la naissance Ă©tait pro- bablement plus spontanĂ©e et naturelle, mĂȘme sâil y avait des problĂ©matiques, constate le docteur Anne LĂ©toret, coordina- trice des actions mĂ©dico-sociales Ă la direction de lâEnfance et de la Famille du Conseil gĂ©nĂ©ral. Certes, toute grossesse nâinduit pas forcĂ©ment une vulnĂ©rabilitĂ©, mais câest un moment oĂč le couple ne peut ignorer le changement Ă venir. Passer de couple Ă parents est certainement ce qui nous bouscule le plus. Encourager les parents Ă ĂȘtre acteurs de leurs dĂ©cisions, de leurs choix et de leurs comportements, est donc essentiel. Mais quel dispositif rĂ©pond vraiment Ă cela aujourdâhui, concrĂštement ? Nous en avons le vĆu pieu⊠Mais câest trĂšs compliquĂ©â. Le pari du nouveau parcours proposĂ© par les partenaires de la pĂ©rinatalitĂ© est donc de trouver lâĂ©quilibre entre lâaccom- pagnement vers la parentalitĂ©, lâaccompagnement mĂ©dical et psychique. âNous devons ĂȘtre vigilants sur ce maillage pour Ă©viter le surinvestissement dans un domaine au dĂ©triment de lâautreâ, insiste Anne LĂ©toret. On le sait, ĂȘtre enceinte nâest pas une maladie. Mais pour en arriver Ă cette dĂ©contraction et Ă un vĂ©cu positif, il est nĂ©cessaire de prendre en compte tout lâenvironnement qui va condition- ner la grossesse, investir dans ce moment clĂ© de la vie dans lâintĂ©rĂȘt de lâenfant Ă venir. Tout simplement, mettre toutes les chances du cĂŽtĂ© de la famille qui se construit. âPlus que nos objec- tifs, on peut expliquer quel est notre rĂȘve, poursuit Anne LĂ©toret. Que lâon parvienne Ă construire ensemble un parcours permettant Ă la femme enceinte de passer dâune institution Ă lâautre, avec autant de fluiditĂ© que notre partenariat le laisse entendre. Afin que chacune bĂ©nĂ©ficie du suivi qui lui corresponde, afin quâil sâadapte Ă elle et non lâinverseâ. âŠLaccompagnement pĂ©rinatal Bien naĂźtre ici 12 D o ssier CĂŽtes dâArmorM A G A Z I N E â PrĂ©sent dĂšs les premiers instantsâ Anne LĂ©toret et Franck Kermeur misent sur les rĂ©seaux et les partenariats. Les naissances en CĂŽtes dâArmor * âą 6 067 naissances âą 62,5 % hors mariage âą Taux de natalitĂ© 11,1 â° âą Taux de fĂ©conditĂ© 2,18 enfants Si le taux de natalitĂ© reste stable en Bretagne, il reste infĂ©rieur dâun point Ă celui de lâHexagone. Le taux de naissance hors mariage y est supĂ©rieur Ă la moyenne nationale, qui est de 54 %. Idem pour le taux de fĂ©conditĂ© qui sâĂ©tablit Ă 2,01 enfants par femme en Bretagne contre 1,99 dans lâHexagone et 2,18 en CĂŽtes dâArmor. * DonnĂ©es Insee 2011. 13* Association dĂ©partementale pour l'Ă©tude et la prĂ©vention des affections fĆtales et de leurs incidences nĂ©onatales D o ssier 13 > n°116 janvier 2013 Entretien prĂ©natal prĂ©coce Pour un suivi adaptĂ© Ă chacune Promotrice du RĂ©seau pĂ©rinatal des CĂŽtes dâArmor, lâAdepafin* regroupe lâensemble des professionnels de la pĂ©rinatalitĂ© du dĂ©partement. Ă ce titre, elle joue un rĂŽle central concernant lâentretien prĂ©natal prĂ©coce. Rencontre avec CĂ©cile Pichon et le docteur Ătienne Moisnon, coordinateurs du rĂ©seau. 2 500 entretiens rĂ©alisĂ©s Le rĂ©seau pĂ©rinatal recueille chaque annĂ©e les fiches dâĂ©valuation des sages-femmes rĂ©alisant lâentretien prĂ©natal prĂ©coce. En 2011, le rĂ©seau a reçu 993 fiches sur les 2 500 entretiens rĂ©alisĂ©s. DâaprĂšs ces donnĂ©es il y a eu âą 62 % dâentretiens individuels âą 33 % en couple âą 52 % nâont repĂ©rĂ© aucune problĂ©matique âą 20,3 % des difficultĂ©s financiĂšres, prĂ©caritĂ©, chĂŽmage âą 10,5 % psychopathologie âą 11,7 % divorce, sĂ©paration, conflit de couple âą 8,3 % problĂšmes liĂ©s Ă lâenvironnement et lâhabitat âą 3,7 % maladie, handicap âą 12,2 % tabac âą 1 % toxicomanie, alcool âą 1 % angoisse âą 31,3 % autre problĂ©matique n quoi consiste un entretien prĂ©natal prĂ©coce ? Ătienne Moisnon Lâobjectif est trĂšs diffĂ©rent dâune consultation mĂ©dicale. Câest un temps dâĂ©change qui est fonction de la patiente. Durant ces 45 minutes, de nombreuses femmes expriment des difficultĂ©s quâelles nâĂ©voquent pas en consultation classique. Parce quâon ne leur pose pas les questions, parce quâon ne dispose pas du temps nĂ©cessaire pour les poser⊠Cet entretien doit ĂȘtre obligatoirement proposĂ© Ă toutes les patientes en dĂ©but de grossesse, mais elles sont libres de le refuser ou de lâaccepter. Ă elles ensuite de choisir le professionnel qui va le rĂ©aliser, si elles souhaitent ĂȘtre accompagnĂ©es ou non, si les parents souhaitent ĂȘtre rencontrĂ©s sĂ©pa- rĂ©ment... Tout est envisageable. Quels sont les objectifs ? Ătienne Moisnon Il sâagit de dĂ©pister des vulnĂ©rabilitĂ©s sociales, addictives, psychiques, des difficultĂ©s finan- ciĂšres⊠Lâentretien permet une meilleure prise en charge dĂšs le dĂ©but de la grossesse. En connaissant les vulnĂ©- rabilitĂ©s de la mĂšre, la sage-femme peut proposer une orientation vers diffĂ©rents professionnels en fonction de la teneur de lâentretien. Quoi quâil en soit, lâentretien reste confidentiel. Quel est le rĂŽle du rĂ©seau dans ce cadre ? CĂ©cile Pichon 2 500 entretiens sont rĂ©alisĂ©s chaque annĂ©e. Notre mission concerne lâinformation, la formation et lâĂ©valuation. Ces entretiens sont effectuĂ©s par les sages-femmes hos- pitaliĂšres, de PMI ou libĂ©rales. Toutes les sages-femmes du dĂ©partement assistent Ă nos formations, et sont aptes Ă rĂ©aliser cet entretien. Câest dâailleurs souvent le premier pas vers la prĂ©paration Ă la naissance et Ă la parentalitĂ©. Quels enseignements pouvez-vous en tirer ? CĂ©cile Pichon Entre nos donnĂ©es et celles de la CPAM, on constate que 40 % des futures mĂšres ont eu un entretien prĂ©natal prĂ©coce, sachant que cela concerne davantage les primi- pares. Dans une consultation sur deux, aucune problĂ©matique nâest repĂ©rĂ©e et dans 35 % des cas, aucune orientation particuliĂšre nâest donnĂ©e. Lâentretien se limite alors aux explications concer- nant le dĂ©roulement de la grossesse, et la prĂ©paration Ă la naissance. Les pro- blĂ©matiques les plus frĂ©quentes sont E liĂ©es aux difficultĂ©s financiĂšres, aux addictions au tabac ou Ă lâalcool. Ă la patiente de dĂ©cider si elle se saisit, ou pas, des orientations proposĂ©es. Les bĂ©nĂ©fices de ces entretiens sont-ils mesurables ? Ătienne Moisnon Les premiers entretiens ont dĂ©marrĂ© en 2007. Il faudra compter au minimum une dizaine dâannĂ©es pour en mesurer les effets, car nous sommes dans le domaine de la prĂ©vention. 40 % de mĂšres ayant un entretien est plutĂŽt un bon chiffre, comparĂ© Ă dâautres dĂ©partements qui tournent davantage entre 30 et 35 %. Mais il y a toujours des choses Ă amĂ©liorer. Nous rĂ©flĂ©chissons Ă la mise en place dâun rĂ©seau avec les professionnels de lâaddiction, notamment lâalcool et certaines drogues, car pour le tabac il y a dĂ©jĂ un accom- pagnement efficace et parfaitement repĂ©rĂ©. CĂ©cile Pichon Sâil est difficile dâen mesurer les effets directs. On peut mesurer la satisfaction des femmes qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de cet entretien. De ce point de vue, nos enquĂȘtes montrent que dans leur majoritĂ©, elles en sont trĂšs satisfaites. Pour Ătienne Moisnon et CĂ©cile Pichon, lâentretien prend en compte les ressentis et permet dâabord dâouvrir le dialogue dans un climat de confiance.
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